dimanche 20 mars 2016

This week...

- Work, work, work.

It's supposed to be Spring Break.

- Comanche class

nuh nah neah tsa Emma!

- I took my first Chinese Test (HSK)




dimanche 12 janvier 2014

Asaf Avidan

Un nom que je connaissais mais pas forcément que j'écoutais, jusqu'à ce que mon père me dévoile, au détour d'une conversation, son intérêt pour sa musique. 

Quelques heures plus tard, hop, me voilà sur la toile, à écumer les vidéos d'Asaf Avidan, seul, ou avec the Mojos.

Sa voix au timbre si particulier, associée à la mélancolie des airs, vous transporte. 


Dommage, aucune date n'est prévue dans le Midwest... 

samedi 11 janvier 2014

Jane Campion

J'ai découvert Jane Campion et son univers il y a à peu près 6 ans, lorsque je suis tombée sur la musique de Michael Nyman dans The Piano. La douceur des personnages, mêlée à la violence des sentiments et de l'action m'avait profondément marquée. Je n'avais alors cessé d'écouter en boucle l'album pour me remémorer les moments forts de ce film. la Nouvelle-Zélande s'ouvrait sous un oeil nouveau, différent de celui de Peter Jackson. Holly Hunter m'avait hantée. Jane Campion aussi. L'univers a priori féminin de ce film m'avait bouleversée.


En 2009, elle revenait avec Bright Star, cette fois en Angleterre. Ben Whishaw faisant partie de mon panthéon personnel d'acteurs, je m'étais délectée. La légèreté des décors, l'épaisseur de cette histoire d'amour contrainte et restée à l'état embryonnaire, le caractère champêtre mais pesant, l'esthétisme, tout m'avait séduite. Je m'étais du coup mise à lire Keats, mais n'étais pas assez mûre. Quelques années plus tard, j'allais le redécouvrir.




La revoici avec une minisérie de 7 épisodes, Top of the Lake, une nouvelle fois en Nouvelle-Zélande.


Alors que je vis aux États-Unis, sans télévision, la frustration était totale, mais elle est enfin disponible depuis quelques mois. Holly Hunter est bien présente, en délicieuse pythie. Elisabeth Moss (déjà vue dans Girl, Interrupted et Mad Men), qui campe Robin, est magnifique. Détective à la sensibilité exacerbée, à l'histoire personnelle intrinsèquement liée à celle de son affaire, elle s'épanouit sous le regard souvent intrusif de la caméra. Johnno, interprété par Tom Wright, avait été aperçu dans Balibo et Van Diemen's Land, où Oscar Redding tenait un rôle lui aussi. David Wenham, bien connu pour ses interprétations de Faramir et Dilios, fait également partie du délicieux casting.





Mais si les personnages secondaires ont tous leur importance, Robin est sans nul doute le point d'ancrage de chacune des intrigues. Sa quête de la petite Tui, enceinte, se heurte à ses propres limites qu'elle enjambe, avec difficulté, avant de se remettre en chemin. À genou, elle s'écorche puis se relève et poursuit ses recherches. L'histoire, même si elle peut parfois paraitre abracadabrante, tient quand même la route, et la performance des acteurs, formidable, parvient à compenser les rares aberrations du scénario. La complexité des personnages est bouleversante, et Jane Campion nous les donne à voir avec beaucoup d'humanité, tout en leur laissant cet emblématique caractère énigmatique.

L'atmosphère anxiogène rappelle évidemment celle de la série française Les Revenants, et les génériques font par ailleurs étrangement penser l'un à l'autre.  En effet, la musique du générique fait écho à celle de Mogwai (à Coachella cette année!), et les plans d'animaux morts dans le lac ou ceux de montagne coupée du monde sont autant de parallèles entre les deux séries.
La présence remarquée de Georgi Kay, avec sa reprise de Joga de Björk finit de m'achever.




Un peu comme Terrence Malick au féminin, elle révèle peu, choisit ses histoires, les travaille bien longtemps avant de nous laisser les découvrir.

jeudi 9 janvier 2014

Le vernis et le bilan 2013

Après de longs mois d'absence, par manque de temps, me revoilà sur la toile. Enfin.

Mois éprouvants, moi happée par le travail, l'étude, la réflexion et surtout la "remise à niveau". 

Quand je faisais une licence en anglais il y a quelques années, j'ai choisi le parcours "Français Langue Étrangère", sans grande conviction mais avec la perspective que les débouchés seraient sans doute plus larges qu'en me concentrant sur la poésie de Keats et Yeats. Pour des raisons que j'explique, je me suis lancée dans un Master de littérature francophone ici. Je cherchais désespérément un moyen de revenir, quitte à me mentir à moi-même en me découvrant une passion pour l'analyse littéraire de Musset ou Lamartine. Ma lettre a dû les convaincre, et 4 mois plus tard me revoilà sur les terres argileuses. Un semestre de joie, de découvertes, d'effusion intellectuelle, qui s'achève par un retour mouvementé en France qui me laisse sur ma faim. Il faut que j'y reparte, je n'ai pas terminé ! Un second semestre, coloré pour ce qui est de l'expérience d'enseignement, mais plutôt terne et fade pour ce qui est de l'expérience en tant qu'étudiante. Et puis dès qu'on gratte un peu, on s'aperçoit que l'émail se détache peu à peu, et puis on finit par voir ce qu'il y a derrière cette couche luisante : rien. Le vide, la décrépitude, le blabla. 

Je sais bien que je n'étais pas venue y chercher un enseignement, seulement un moyen d'être sur place, et cette possibilité qui s'offrait à moi se présentait avec un diplôme, un salaire fixe et une promesse de vie plutôt calme et plaisante.

Oui mais j'ai voulu gratter. Ou plutôt cette pellicule s'est abimée à mon contact, et voilà qu'elle se donne à voir sous un nouveau jour et me voilà reconsidérant ma présence dans ce "programme". Étudiante zélée, j'ai tellement donné, par des heures et des heures d'étude que je remets en question non seulement la validité du programme, son "après" (le rien), mais également sa qualité. 
Quand les critères d'admission sont inexistants, on est en droit de se poser des questions sur tout ce qui en découle.

Et comme à chaque fois que quelque chose dans ma vie me déplaît, je trie. D'abord, je ferme les yeux et étale le vernis comme il était avant, mais c'est trop tard, j'ai vu, et je ne peux pas me convaincre du contraire. J'en ai plein les mains, et pas de dissolvant à portée pour en effacer les traces. Alors j'essaie de réparer, mettre quelque chose dans ce néant. Mais quand quelqu'un a fait les choses d'une certaine manière pendant près de 20 ans, sans jamais se remettre en question, il se fossilise.

Une nouvelle aventure dans laquelle je m'élance : le toboggan de l'Éducation. Ça va aller très vite, je vais apprendre, apprendre, apprendre, et mettre en pratique ce que j'apprends. J'ai hâte, et je commence dans 4 jours. 


L'occasion pour moi de revenir sur 2013, à l'aube de 2014:

- un an en Oklahoma, en tant qu'étudiante et enseignante, tutrice, présidente, vice-présidente, secrétaire et membre de diverses associations, avec une communication à une conférence, la participation à une pièce de théâtre dans un festival d'Oklahoma City, porte-drapeau du Homecoming, exposition de mon cuir dans la galerie de l'université.
- des voyages en Allemagne, au Maroc, des roadtrips au Nouveau-Mexique, au Texas, au Kansas, un court passage de 10 minutes au Mexique
- des concerts et festivals inoubliables : Iron & Wine, Mumford and Sons, The Lumineers
- des pièces de théâtre, de l'opéra, des expositions
... et évidemment des expériences humaines formidables.

Mon année sur Instagram se résume un peu ainsi :
Taos Pueblo - 12/2013

People of W.

Home sweet home



Wichita Mountains - 03/08/2013

Anadarko

Munchkin


Vitrine

Mumford & Sons



Teaching







The Lumineers - OKC



My student - Elisir d'Amore

Pumpkin Patch




They call me sugar

Cadeau d'un ancien élève





We brew beer

I made lots of copies


Parties

Taos & Estonian gloves

Taos and British shoes

White Sands - Face down




Texas


Christmas spirit

Bordeaux


International tree

Périgord

Arcachon

Gourmandise 
31

Pau

Gascogne

Jacquou